L’Office a formalisé un schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables, intégrant des clauses d’insertion dans ses marchés publics. Ces clauses imposent aux entreprises titulaires de réserver un volume d’heures de travail à des personnes éligibles au dispositif de l’IAE. C’est dans ce cadre que Paris Habitat contribue à mettre en place pour les bénéficiaires des parcours d’insertion professionnalisants sur des métiers du bâtiment en tension.
Ainsi, c’est au CFA de Noisy-le-Grand que plusieurs jeunes adultes suivent actuellement une formation qualifiante dans les métiers de l’électricité et de la plomberie-chauffage. Venus de parcours variés, parfois éloignés de l’emploi, ils ont intégré ce cursus grâce au partenariat que Paris Habitat a développé avec les agences d’intérim d’insertion, "Secours Emploi" et "Optim Emploi", ainsi que l’association Ensemble Paris Emploi Compétences (EPEC).
Moubine, 32 ans, est né à Paris. Il a été orienté vers cette formation par son ancienne formatrice dans un programme d’insertion. "Ce qui me plaît le plus, c’est l’électricité. Vraiment, ça me passionne. Mais j’aime bien la plomberie aussi." Son objectif est clair : "Intégrer une entreprise en CDI, et à terme, pourquoi pas, suivre une formation complète pour viser un plus haut niveau."
Pour d'autres, cette formation représente un véritable tournant. Nacer, soudanais du Sud, arrivé en France il y a quatre ans, confie : "C’est très bien d’être formé à quelque chose de nouveau. C’est important pour moi." Après avoir travaillé en manutention à la bibliothèque de la Ville de Paris, il espère désormais élargir ses compétences et construire un avenir professionnel plus stable.
Même motivation pour Mansour, érythréen arrivé en 2017. Il a déjà travaillé dans le bâtiment comme peintre ou poseur de sols, mais n’avait encore jamais touché aux métiers techniques qu’il apprend aujourd’hui.
“ J’espère, avec cette formation, devenir plus compétent pour travailler dans l’électricité ou la plomberie. ”
Issu de Côte d’Ivoire, Bamba voit dans cette opportunité un moyen de structurer un savoir-faire acquis sur le terrain : "Vu que j’avais déjà la pratique, je connaissais un peu la plomberie. Quand l’occasion s’est présentée, ma boîte d’intérim m’a orienté ici pour que je puisse progresser." Installé à Paris avec sa famille, il souligne l’ambiance encourageante au sein du centre : "Les formateurs nous motivent, ils sont gentils, c’est une ambiance presque familiale."
Enfin, Camara, 31 ans, arrivé du Mali en 2013, raconte un parcours marqué par l’exil, l’aide sociale à l’enfance, puis une première qualification en menuiserie. Après plusieurs missions d’intérim, il a découvert cette nouvelle voie : "Au début, c’était dur, mais maintenant, je comprends mieux et je m’améliore. Je m’intéresse beaucoup à l’électricité. La plomberie m’attire aussi, même si elle me semble un peu plus compliquée."
Ces témoignages illustrent l’impact concret du dispositif de la clause d’insertion soutenu par Paris Habitat qui agit en faveur de l’accès à l’emploi durable.