Son centenaire valait bien une réunion de famille. Même ses voisins, son auxiliaire de vie et des bénévoles de l’association les Petits Frères des Pauvres sont venus pour l’occasion. 100 ans pendant lesquels, Antoinette a eu le temps de naître en Algérie, de venir en France, de s’y marier et de travailler comme standardiste puis couturière. Mais aussi de s’attacher à son logement dans lequel elle est entrée dès sa construction en 1973 et qu’elle entretient "avec soin".
Cette situation témoigne du virage domiciliaire à l’œuvre dans notre société que Paris Habitat accompagne, 38 % de ses logements étant occupés par un senior. Paris Habitat propose ainsi aux locataires seniors et aux personnes en situation de handicap, des travaux d’adaptation de leur logement afin de répondre à l’évolution de leurs besoins. 1 000 logements sont ainsi adaptés par an. L’objectif de l’Office est même de porter cette dynamique à 2000 logements par an avec un budget actualisé passant de 9 à 12 millions d’euros annuels. Ainsi, la salle de bain d’Antoinette a été entièrement réaménagée et les toilettes adaptées. Elle s’en dit "très satisfaite" et souligne le rôle que cela joué dans son maintien à domicile.
C’est son gardien qui a joué les intermédiaires avec l’agence de proximité pour procéder aux travaux. Il occupe d’ailleurs une place importante dans le quotidien d’Antoinette. Travaillant depuis de nombreuses années dans la résidence, il entretient en effet avec Antoinette une relation de confiance et de proximité. "Nous avons beaucoup de chance", témoigne la petite-fille de cette locataire qui vit seule depuis 45 ans. "Il est aux petits soins pour ma grand-mère, vient la voir presque tous les jours et lorsque nous n’arrivons pas à la joindre, nous l’appelons lui", continue-t-elle. Ce lien contribue ainsi à rompre son isolement.
"Cela fait partie de mon travail. J’ai naturellement des missions plus techniques et de nettoyage mais l’animation du lien social demeure au cœur de mon métier", assure-t-il. Dans le cas d’Antoinette, d’autres acteurs sont auprès d’elle. L’association Les petits frères des pauvres lui rend visite chaque semaine pour lui proposer des moments d’échange et de convivialité. Une auxiliaire de vie également ainsi qu’un kinésithérapeute complètent ces venues régulières pour qu’elle puisse continuer à vivre chez elle sans être seule.