La tranquillité résidentielle, un enjeu essentiel et partenarial
Ce rendez-vous s’inscrit dans la continuité des démarches menées par Paris Habitat pour promouvoir une approche globale de la tranquillité résidentielle intégrant à la fois les actions de prévention, les problématiques de sécurité des logements, la tranquillité des locataires mais aussi la sûreté des collaborateurs.
De fait, il s’agit d’abord de ne pas confondre les responsabilités car les enjeux de tranquillité publique relèvent de la puissance publique et de la solidarité nationale et non de l’Office. A l’Office, la gestion des troubles, l’animation du lien social et la préservation du patrimoine. Aux mairies et polices municipales, celle de la tranquillité publique pour prévenir de la délinquance et des problématiques de voie publique (stationnement et circulation). La police, la gendarmerie et la justice s’acquittant de la sécurité publique (protection des biens et des personnes, et réponse pénale).
Cette démarche d’ensemble repose donc sur la coopération étroite entre plusieurs acteurs. A son niveau et en vertu du contrat de bail et des obligations du bailleur vis-à-vis des locataires, Paris Habitat met tous les moyens dont il dispose pour que les locataires puissent jouir paisiblement de leur logement et de leur résidence.
Comprendre et agir au quotidien
Les gardiens présents à ce séminaire se sont ainsi vus sensibilisés sur les rôles essentiels des conseillers sûreté présents au sein des différentes directions territoriales. Véritables experts du terrain, ils contribuent à renforcer la sécurité et la sérénité dans le patrimoine, en lien étroit avec les gardiens et les partenaires locaux.
Leur mission :
- Réaliser des diagnostics de sites,
- Traiter les réclamations liées aux troubles de voisinage,
- Assurer la médiation en cas de conflit,
- Et proposer des réponses adaptées, qu’elles soient humaines, techniques ou partenariales.
Ces professionnels s’appuient sur le service de la tranquillité résidentielle et sûreté de la direction des politiques sociales, qui définit la politique de sûreté de l’Office, conseille la direction générale et pilote l’observatoire des faits d’incivilité. Ce travail s’effectue en lien étroit avec la préfecture de police, la police nationale, le parquet, la ville de Paris et des partenaires comme le GPIS.
Des outils et dispositifs dédiés à la sûreté
Le réseau de sûreté de Paris Habitat s’est progressivement renforcé au fil des années. Parmi les principaux dispositifs :
- Les gardes particuliers assermentés, chargés de constater les infractions et de contribuer à la tranquillité publique.
- La Fiche Constat Sûreté Informatisée (FCSI), outil de suivi et d’aide à la décision actuellement modernisé pour mieux répondre aux besoins du terrain.
- Le déploiement de la vidéosurveillance, initié au milieu des années 2000, désormais étendu à plus d’une centaine de sites.
Un moment d’échanges et de partage d’expériences
Pour les gardiens, ce séminaire a constitué un temps fort d’écoute, de dialogue et de partage de bonnes pratiques. Chacun a pu exprimer sa vision du métier, échanger sur les difficultés rencontrées au quotidien et valoriser les initiatives locales qui favorisent la tranquillité et la cohésion dans les résidences.
Mohammed Soumaré, gardien depuis cinq ans, retient "qu’il faut beaucoup réfléchir et trouver des solutions sur les plans de sécurité et de sûreté. Être une passerelle entre les jeunes, les responsables et Paris Habitat, pour construire ensemble un cadre de vie plus apaisé."
Il souligne l’importance du dialogue de proximité :
“ Le simple fait d’avoir salué certains jeunes a débloqué des échanges, puis permis de rencontrer les parents. Aujourd’hui, certains d’entre eux prennent des initiatives, comme nettoyer les parkings. ”
Corinne Stankovic, gardienne depuis 29 ans, insiste pour sa part sur la nécessité du travail collectif : "Il est essentiel de ne pas rester isolé, mais d’aller chercher les bons interlocuteurs et de partager les informations." Elle ajoute : "J’ai particulièrement apprécié le projet mené à Villiers-sur-Marne, qui pourrait être adapté au Bois l’Abbé à Champigny-sur-Marne. Si ce type d’action pouvait être déployé plus largement, cela aurait un réel impact positif."
Ces échanges illustrent pleinement l’engagement des gardiens et des équipes de terrain dans la construction d’un cadre de vie serein et respectueux. La tranquillité résidentielle est une attente légitime des locataires, et Paris Habitat continue d’y répondre à travers des outils, des formations et des dispositifs concrets destinés à renforcer le lien social et la sécurité de tous.